Texte : Romains (10, 9-18) ; Psaume 18 (19), Mt4, 18-22
Aujourd’hui, nous fêtons Saint-André, un des premiers disciples qui a été appelé par Jésus. L’évangile de ce jour nous présente le disciple André comme ayant été appelé à suivre Jésus, en même temps que son frère Simon, ainsi que deux autres frères, Jacques et Jean alors qu’ils étaient à la pêche. Aussitôt, ils laissent leurs barques et leurs pères et suivent Jésus.
La promptitude avec laquelle les quatre disciples abandonnent leur métier et leur père pourrait en étonner plus d’un. Comment se fait-il que ces quatre personnes aient été si attirées par cet homme Jésus qu’ils semblent ne pas connaître ? Comment se fait-il qu’ils s’engagent si vite derrière lui ?
Les évangiles de Saint-Luc et de Saint-Jean nous éclairent sur cette force attractive que Jésus a exercée sur eux. Pour Saint-Luc, c’est à la suite de la pêche miraculeuse (Lc5, 1-9). A la vue du nombre de poissons qu’ils ont saisi en plein jour à la suite de l’intervention de Jésus ; ils étaient pris d’épouvante. Ayant ramené les barques à terre, ils ont tout laissé et ont suivi Jésus. L’initiative semble venir des quatre disciples et non de l’appel de Jésus. A Simon seulement, il dit : « Ne crains point ; désormais tu seras pêcheur d’hommes (Lc5, 10) ». Pour Saint-Jean, c’est à la suite du témoignage de Jean-Baptiste lorsqu’il baptisait au Jourdain (Jn1, 28-38). Jean-Baptiste fait référence à celui sur qui l’Esprit descendra. Le lendemain qu’il a vu l’Esprit-Saint descendre comme une combe sur Jésus, il dit aux disciples André et Jean : « Voilà l’Agneau de Dieu (Jn1, 36) ». Après cette indication, ils ont suivi Jésus et ont demeuré avec lui ce jour-là. Par après, André a amené son frère Simon à Jésus.
Les deux versions de Saint-Luc et de Saint-Jean, même si elles ne concordent pas, nous montrent ce qui a poussé André à suivre Jésus aussitôt qu’il a été appelé. André a été fasciné par l’efficacité de la Parole de Jésus lors de la pêche miraculeuse. Il a reconnu en Jésus celui que les prophètes avaient annoncé et que Jean-Baptiste a désigné au bord du Jourdain. En montrant Jésus comme étant l’Agneau de Dieu, Jean-Baptiste a comblé une attente qui était chez André comme dans tout Israël, celle de la venue du Messie.
Dans la première lecture, Saint-Paul (Rm10, 9-18), nous éclaire sur comment advient la foi. Celle-ci nait de l’écoute de la Parole de Dieu. Pour que cette Parole soit écoutée et entendue, il faut qu’elle soit proclamée. Pour proclamer, il faut être envoyé. Grâce à l’envoi des apôtres dont Saint-André, que nous fêtons aujourd’hui, la Parole de Dieu est parvenue à nos oreilles.
Avons-nous été touchés par cette Parole comme André a été fasciné ? Est-ce que cette Parole a rencontré une attente en nous ? En ce temps liturgique de l’Avent que nous avons débuté hier, quelle est notre attente d’aujourd’hui ?
Saint-André a vu et a entendu, il a été appelé et envoyé. Nous aussi, nous avons entendu la Parole de Dieu. Sommes-nous touchés par cette Parole et sommes séduits par cette elle ? Avons-nous déjà entendu également un appel personnel de sa part ? Ou bien pensons-nous que c’est réservé à quelques-uns ? En tant que chrétien, nous un grand appel qui nous concerne tous : l’appel à la sainteté.
Nous pouvons essayer d’imiter Saint-André au moins sur deux choses : parler de notre foi à d’autres comme il l’a fait pour son frère Simon et rester fidèle à Jésus comme lui jusqu’au bout de notre vie.
Amen.
Abbé Emile Mbazumutima
Vicaire à la paroisse Saint-Nicolas de la Hulpe.