Méditation pour ce vendredi 11 décembre 2020

Textes : Is48, 17-19 ;                                      Ps1 ;                                      Mt11, 16-19

Dans cet extrait de l’évangile de Saint-Matthieu que nous méditons, Jésus s’étonne de l’attitude de ses contemporains. Au lieu d’accueillir les messagers qui leurs sont envoyés pour son salut, ils agissent comme des enfants capricieux, incapables de discernement. Invités à la pénitence par Jean Baptiste qui vivait dans l’ascèse, ils l’ont qualifié de possédé au lieu de suivre son attitude. Jésus invitait à la fête et à la joie, et on l’a qualifié de glouton. Dans la première lecture, le prophète Isaïe se lamente aussi sur Israël qui n’a pas accueilli l’enseignement qui lui était destiné. A travers les lectures de ce jour, Dieu déplore comment son peuple est passé à côté de ce qui pouvait lui donner la paix et la justice.

Le drame de l’homme est qu’il a reçu la liberté qui est un grand cadeau de la part de Dieu, mais qu’il en fait parfois un mauvais usage. Sans cesse, Dieu a fait comprendre à l’homme l’importance de son enseignement, mais très régulièrement l’homme s’en est écarté. Alors qu’il avait reçu l’ordre de ne pas manger des fruits de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, il en a quand même mangé et il en a subi les conséquences malheureuses. De même, l’homme a reçu des lois pour son bonheur, mais il les a transgressées sous des prétextes variés. Pourrions-nous dire que la génération que nous sommes est mieux que celle des temps bibliques ? Ce n’est pas si sûr. Ce que nous observons c’est qu’il y a de plus en plus des gens qui choisissent de vivre avec des lois qui sont en opposition avec la loi de Dieu. Par exemple, le cinquième commandement nous dit : Tu ne tueras point. Cependant, on insère dans des codes juridiques des lois pour arrêter la vie volontairement (avortement, euthanasie).

Cette parabole de l’évangile où des gamins en interpellent d’autres en jouant de la flûte nous appelle encore au discernement. Il nous appartient d’être à l’écoute des prophètes que le Seigneur continue à nous envoyer et de prêter attention à leurs messages et d’écouter notre cœur.

Malgré la désolation de Jésus face au rejet de son message et de celui de Jean-Baptiste, il ne désespère pas. L’évangile nous dit que la sagesse de Dieu a été reconnue juste à travers ce qu’elle fait. Saint-Jean exprime cela à sa manière dans le prologue de son évangile : « A tous ceux qui l’ont reçue, à ceux qui croient en son Nom, elle (la lumière) a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu (Jn1, 12) ». S’il faut se servir de l’intelligence que nous avons reçue pour comprendre et discerner, il ne suffit pas se fier à elle seule. La raison sans la foi ne peut pas nous aider à pénétrer tous les mystères de Dieu. Marie peut être notre modèle de foi car ce qu’elle ne comprenait pas, elle le gardait et le méditait dans son cœur (Lc2, 18 ; Lc2, 51). Confions-nous à sa prière pour que la Parole de son Fils nous aide à grandir. Amen.

Abbé Emile Mbazumutima

Vicaire à la paroisse Saint-Nicolas de la Hulpe

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