Textes : Isaïe 26, 1-6; Ps 117 (118) ; Mt. 7, 21. 24-27
Frères et Sœurs, c’est en conclusion de tout son sermon sur la montagne que le Christ s’exprime en tant que Fils de Dieu. Et c’est avec cette qualité qu’il nous demande de recevoir ce qu’Il nous dit là comme des paroles de la plus haute importance : des paroles de vie qui doivent être mises en pratique, et qui sont dites non seulement pour être écoutées, avec le risque de les oublier ou de se contenter de les admirer ou d’en admirer leur auteur sans implication personnelle.Les paroles que nous entendons sont donc pour être mises en pratique.
En cette période d’attente de Celui qui vient, la parole de Dieu nous rappelle une dimension assez essentielle de notre être chrétien. Souvent le Christ ne nous dit pas ce que nous avons à apprendre par cœur et réciter pour être vraiment ses disciples mais bien ce que nous devrions faire pour être reconnu comme ses disciples.
Dans cette page de l’évangile, le Christ nous dit de prime abord que nous sommes des architectes de nos vies. Nous construisons tous chacun sa vie. Et à ce titre, nous avons une responsabilité de la solidité à donner notre maison, en choisissant le terrain à bâtir. Il y a dans cette image que Jésus nous donne une grande valorisation de l’homme. Et pourtant, nous avons parfois l’impression que nous n’avons le contrôle de rien dans nos vies. En effet, dans l’image que Jésus emploie, il y a des évènements dont nous n’avons pas la maîtrise. Ce sont les pluies, les torrents et les vents qui peuvent nous secouer. Mais le Seigneur reste l’Architecte principal de nos vies sur qui nous pouvons compter pour résister face à ces vicissitudes de la vie car Il est le Roc.
C’est pourquoi, il choisit la parabole du roc. Le roc, le » Rocher « , c’est un des principaux qualificatifs de la divinité. Dieu, c’est mon Rocher, dit l’Ancien Testament. Un rocher auquel je peux me raccrocher, sur lequel je peux bâtir ma vie. La maison construite sur le roc, c’est une vie bâtie sur Dieu. Eh bien, c’est dire que, ce que nous vivons les uns vis à vis des autres, nous sommes invités à le vivre ensemble avec le Seigneur Jésus. Lorsque nous vivons avec lui, il sanctifie tout ce que nous pouvons traverser. Car Il est ce roc, ce terrain solide sur lequel sera bâtie nos maisons. Et comme vient de nous le dire l’Évangile la pluie peut tomber, les torrents dévaler, la tempête souffler, elles tiendront. Mais pour que cela se réalise il y a tout de même une condition à remplir ; à savoir celle que vient d’énoncer l’Évangile lui-même : Tout homme qui écoute la Parole de Dieu et la met en pratique est semblable à quelqu’un qui a bâti sa maison sur le roc. La parole de Dieu c’est la source de la vie, la source du vrai bonheur que le Christ vient de détailler dans le sermon sur la montagne. Il nous faut puiser à cette source pour avoir la vie, si nous ne voulons pas dépérir. Lire l’Évangile, lire les signes de sa présence dans nos vies et autour de nous, vivre dans la familiarité du Christ Jésus ; voilà le chemin du bonheur. Nous savons bien que ce ne sera pas toujours évident pour nous de le faire, pour de multiples raisons. Cependant cette période d’attente, si nous voulons avoir la force de Dieu, il nous faut nous adresser à Lui. Cela comme on dit en des termes modernes : si vous voulez que le courant passe, il ne faut pas se débrancher. Quand le courant passe, il nous aide à voir un regard aimant de notre relation avec les autres. Nous apprenons à considérer les autres avec un infini respect, avec compassion surtout les plus faibles de notre société. Terminons avec cette prière en la fête de Saint François-Xavier : « Tu as voulu, Seigneur, que la prédication de saint François Xavier appelle à toi de nombreux peuples d’Orient ; accorde à tous les baptisés le même zèle pour la foi et fais que ton Église se réjouisse d’avoir, partout dans le monde, de nouveaux enfants. Par Jésus Christ.. Amen
Abbé François Kabundji
Curé paroisse Saint-Nicolas La Hulpe
Paroisse Saint-Nicolas La Hulpe 